Même si Coca Cola et ses dérivés sont présents un peu partout à travers la ville, dans les machines distributrices comme dans les frigos des épiceries de quartier, il existe encore plusieurs manières de boire « local » et de faire quelques découvertes pour le moins originales.
EAU : essentielle à la vie et à l’énergie (buvez librement, on trouve des toilettes publiques autour de tous les grands monuments). On la boit toujours embouteillée et il est recommandé de la décapsuler soi-même. Même les Stambouliotes boiraient, pour la grande majorité, de l’eau embouteillée. On dit toutefois qu’à l’entrée des mosquées, l’eau des ablutions serait potable (je n’ai pas poussé plus loin la vérification).
Effet direct de cette consommation : des montagnes de plastique se retrouvent aux ordures. Ce qui me semble plutôt ironique dans cette ville où, dès le VI siècle, les Romains ont construit, en cinq ans, une citerne municipale qui recueillait l’eau captée plus haut dans la montagne pour l’emmagasiner sous la terre dans un réservoir qui contenait de quoi abreuver 100 000 habitants! Une merveille de conception que l’on peut visiter et dont les cinéphiles se rappelleront (des scènes de Bons baisers de Russie ont été tournées à la Citerne Basilique et l’équipe de Inferno, de Dan Brown y aurait également travaillé; à la blague, les guides mentionnent le fait que vous la visitez avant que ça ne devienne « infernal » puisque Tom Hanks y a mis les pieds!). Lire la suite
Bra, au cœur de la région italienne du Piémont, ouvre ses rues, son centre-ville à une foule immense pour une fête du fromage tenue aux deux ans et organisée par Slow Food.

Elles se pointent, on ne peut mieux décrire. Une à une, elles vont percer le sol pour s’allonger vers la lumière. Et une à une, des mains patientes vont les trancher de la longueur désirée. Puis, elles seront triées, lavées, plongées dans l’eau glacée et regroupées pour la vente.

Ce petit périple débute en soirée, un vendredi. Un rapide coup d’oeil à Facebook permet de voir de nouvelles photos accompagnées d’une proposition. « Il y a une journée dans l’année, au printemps, où l’excitation est dans l’air. Que les chèvres sentent la fébrilité du fermier… » C’est une invitation à assister à la première sortie des chèvres au pâturage, à la ferme Cassis et Mélisse
Vers midi, Gary, et son complice donnent le signal. Un devant, l’autre derrière le troupeau ils n’auront qu’a surveiller la joyeuse galopade jusqu’au pâturage. 
Il est curieux de se dire que les choses sont ainsi depuis des siècles. Que dès le moment où les Européens ont mis le pied sur les côtes de ce qu’on appelle aujourd’hui Terre-Neuve et Labrador s’est imposée cette idée d’effectuer une première transformation pour permettre l’approvisionnement des marchés. Après tout, il fallait bien que la morue se conserve à partir du jour de pêche jusqu’à consommation. Et c’est le sel, qui servait déjà à la conservation des aliments qui allait permettre le transport. Un salage contrôlé, jumelé à un séchage au grand vent et au soleil, eux-aussi savamment étudiés. Sans doute maîtrisés après plusieurs ratés. L’audace, la détermination et l’intelligence des humains allaient faire le reste.



Au cœur des villages et des petites villes comme dans celui des capitales et des grandes villes, je les visite. Et pas seulement ceux que l’on qualifie de touristiques mais aussi (et surtout) ces marchés de quartier, ces installations éphémères qui, quelques heures par semaine, se déploient dans un champ ou sur la rue pour permettre de faire des provisions. Il y en a partout. Et de plus en plus. J’ai visité le plus grand marché fermier des États-Unis, à Madison au Wisconsin. J’ai cherché et trouvé des agriculteurs en plein cœur de Washington, Dallas et Vancouver. J’ai questionné les vieux marchands européens, comme ces jeunes nord-américains qui se réapproprient le concept. J’y apprend une foule de choses sur les us et coutumes alimentaires, la relance de la production locale, le dynamisme des producteurs et l’engagement des mangeurs.





Ils ne seraient que quelques-uns à en produire sur un territoire d’un peu plus de 20km carrés. Moins nombreux qu’avant, ces Britanniques perpétuent une tradition. Celle de forcer la rhubarbe pour éviter l’épanouissement du feuillage et faire en sorte de concentrer toute la saveur dans les tiges qui, à l’abri de la lumière, prennent cette couleur rosée; à la fois douce et éclatante.
Odile est passée en coup de vent chez moi il y a quelques jours pour me laisser une copie de la réédition de son livre «La gastronomie en plein air», publié chez Québec Amérique. J’y retrouve quelques-unes des recettes que nous avons tant reproduites en randonnée et à la maison, que nos enfants connaissent (la soupe du pèlerin est devenue «la soupe de lentilles à Odile») et ces nouveautés qu’elle nous a permis de goûter et de commenter avant de finaliser ses recettes.