Pour le plaisir de raconter ce qui n’a pas été dit à la radio et dans mes livres; pour mettre en mots des impressions fortes et me rappeler avec justesse de ces moments où on manque de mots. Pour la possibilité de dire autrement. Dans des textes, en images et en mêlant le quotidien. Et surtout, pour cette possibilité de tisser des liens. Où, autrement, rattacher ces salaisonniers du Pays basque et ceux de Charlevoix? Ces maraîchers que j’admire? Ces batailleurs qui s’engagent pour la survie d’un village en plantant des arbres?Je fais un métier d’emprunt; j’écoute, remodèle, redonne. Et si je n’ai aucune mémoire pour les dates, les chiffres et les statistiques de toutes sortes, je garde en moi des milliers de voix, de noms et de visages. Je retiens leur sagesse, leurs idées, leurs trucs. J’ai cette chance de continuer d’apprendre et beaucoup de plaisir à retracer les gens pour entendre ce qu’ils sont devenus.
J’ai le privilège d’avancer avec mon temps; d’être constamment poussée à comprendre et interpréter le changement et la prétention d’avoir ce qu’il faut de recul pour en témoigner.
Pourquoi «Petits périples»?
Parce que ce blogue se construira autour de l’idée du voyage, de ces virées à deux, 200 km comme à 2 000 km de la maison. Parce qu’il fera voyager autour d’un plat, d’une récolte, d’une expérience.
Hélène Raymond, octobre 2014.
6 août 2017 à 7 h 04
très belle écriture, un plaisir de vous lire, renouer avec le cœur
J’aimeJ’aime