2009, le bonheur d’une première parution; la complicité avec un éditeur. Un essai sur cette dichotomie qui nous fait nous pencher un jour vers l’agriculteur d’à côté et le lendemain vers celui d’ailleurs. Une réflexion sur le sens de l’aliment, la complexité du système de distribution, cette longue chaîne étirée jusqu’à ne plus pouvoir remonter à son origine. En quatrième de couverture : «Saurons-nous remettre en valeur terroirs et territoires pour enfin cesser de penser que l’Abitibi ou la Gaspésie sont des «régions éloignées» alors que le Chili ou l’Afrique du Sud nous semblent à côté?». Encore pertinent (il me semble), Goût du monde ou saveurs locales a aussi le mérite de nous permettre de saisir qu’il y a eu des changements et de mesurer, dans certains secteurs comme le poisson, que nous n’avons pas beaucoup progressé.
2011, un projet fou! Une co-édition, co-rédaction avec la France. Jacques Mathé, économiste spécialisé dans les questions agricoles propose un projet. Il connaît le Québec et ses producteurs comme je connais la France et les siens. Il met des mots sur nos réalités et je cherche à comprendre les siennes. Pendant plusieurs mois, au téléphone, assis ensemble à nos tables de cuisine ou dans des cafés, nous allons confronter nos idées et chercher un tronc commun où témoigner du dynamisme des productions locales. Nous voulons des exemples de gens qui «réussissent»; des modèles, des inspirations. Nous allons en identifier plus d’une trentaine. Au Québec, en France, aux États-Unis, ils prouvent le dynamisme du mouvement. Des cas à part? Nous ne cessons, depuis la parution, de nous dire qu’on pourrait, demain, recommencer pour faire connaître d’autres expériences. Et quelques-unes de ces expériences se retrouveront ici, dans ce blogue.