petits périples

Hélène Raymond


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Creuse la terre…

IMG_4752Jardins et jardiniers laurentiens 1660-1800

Creuse la terre, creuse le temps

Un ami a déposé ce livre, discrètement, avant de quitter la maison à la fin d’une soirée. J’avais vu passer l’ouvrage de Jean-Pierre Hardy au travail sans prendre le temps de le regarder. Ce printemps 2016 était bien chargé, il faut le reconnaître.

Je l’ai glissé dans mes bagages en partant en vacances. Sans trop savoir si c’est le roman d’Eleanor Catton, Les Luminaires (Alto) allait l’emporter. J’ai lu les deux; rapidement terminé Jardins et jardiniers laurentiens alors que l’intrigue néo-zélandaise m’occupe encore. Deux genres. Deux mondes. J’en conviens. Lire la suite


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Odile Dumais renouvelle le plaisir de bien manger en plein air

livre OdileOdile est passée en coup de vent chez moi il y a quelques jours pour me laisser une copie de la réédition de son livre «La gastronomie en plein air», publié  chez Québec Amérique. J’y retrouve quelques-unes des recettes que nous avons tant reproduites en randonnée et à la maison, que nos enfants connaissent (la soupe du pèlerin est devenue «la soupe de lentilles à Odile») et ces nouveautés qu’elle nous a permis de goûter et de commenter avant de finaliser ses recettes.
Je ne répéterai pas tout le bien que je pense d’Odile Dumais, elle m’a demandé de préfacer son livre. Je vous invite donc à y jeter un coup d’œil et à aller beaucoup plus loin que la préface. Égale à elle-même, elle est précise dans ses indications, chaleureuse dans ses introductions et généreuse tout au long des pages.
Un livre qui ne fait pas que donner de l’appétit! Il donne envie de repartir en randonnée.
mushuau-nipi 07 (92)


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Les librairies culinaires

imageLes émissions de cuisine, à la télé auraient  ceci de particulier qu’elles vous poussent à grossir si vous vous appliquez à reproduire les suggestions du chef. En tout cas, celles qui célèbrent la crème, le beurre, les plats festifs jusqu’à plus soif. Les plats de fête.

Qu’en est-il des livres? Bouquiner et cuisiner mènent-ils au même résultat? Je ne sais pas mais, quel bonheur! Plus grand à mon avis puisque, comme la radio permet de mettre des images sur des mots, cette fois c’est l’écrit qui crée, imprègne le cerveau en lui permettant d’imaginer la saveur.

Je suis passée,  pour la seconde fois, chez Books for Cooks, dans Notting Hill à Londres. Pour y arriver samedi, il a fallu se frayer un chemin sur Portobello Road. Lire la suite


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La nouvelle cuisine nordique de l’Islande

DSCN6073Après le Danemark (René Redzepi), la Suède (Magnus Nilsson), voici l’Islande et sa «nouvelle cuisine nordique», signée Gunnar Karl Gislason et Jody Eddy. Il est propriétaire de Dill, un restaurant de Reykjavik. Elle vit en Irlande et a signé quelques ouvrages culinaires.

La couverture sombre (j’ai laissé la jaquette pour la photo) ne laisse voir que des galets. On est loin des éclats des couleurs de la Méditerranée. Les photos de producteurs et de paysages nous emmènent ailleurs, dans ce pays qu’on imagine rude où, pour survivre, on a développé d’incroyables habiletés. La cuisine? Elle a quelques-uns de nos accents. Lire la suite


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Merci Michel Lambert!

Je quitte Montréal, le marché Bonsecours, la Place d’Armes, la Pointe à Callières et les récits de Michel Lambert. Chaque fois, le plus discret des défenseurs de la cuisine québécoise patrimoniale, m’impressionne par sa générosité et  ses connaissances. Et si vous croyez que patrimoine rime avec passé et époque révolu, détrompez-vous. Dans son esprit, à la manière de ce qui a réanimé les variétés anciennes de tomates, de semences de toutes sortes, il faut redécouvrir les plats qui nous ont faits. Michel Lambert est de ceux qui ne mettent jamais le curseur du temps à la Nouvelle-France, à la Conquête, ou encore à Expo 67; il en fait un long récit qui remonte bien avant les Iroquois; dans ces époques lointaines qui nous ont donné le maïs, la courge, les haricots. Un temps où le gibier foisonnait où le fleuve grouillait de poissons, quand les saumons remontaient  beaucoup plus loin vers l’Ouest.


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Gaza, l’huile d’olive et l’alimentation

huile palestine

C’était en 2012, à Turin. Terra Madre, la rencontre des artisans de la terre de Slow Food accueillait des représentants d’un peu partout à travers le monde.  On venait  présenter ses produits, raconter ses projets. Je pense encore à ces Africaines du Sénégal qui bataillent pour ramener une alimentation «locale» chez les enfants;   mettant en valeur ce qu’elles appellent le poulet bicyclette parce qu’il se déplace toute la journée à travers les cases. Je revois les allées des pays traversés par la route de la soie; les abricots séchés, les épices, les herbes. Puis, dans une autre partie du Lingotto, quelques bouteilles d’huile d’olive de Palestine. Là où 20 000 oliviers auraient été abattus de 2002 à 2012 (et je ne peux m’empêcher de penser que le chiffre a dû grossir depuis la crise qui vient à peine de s’apaiser).
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