petits périples

Hélène Raymond


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Deux jours de soleil, trois marchés californiens

La Californie, c’est le paradis, en apparence du moins. Une végétation perpétuelle, le soleil omniprésent, les villes côtières qui empruntent toujours un air de vacances, l’alimentation la plus verte. Et le revers de la médaille. Un trafic automobile perpétuel, l’itinérance omniprésente, les villes côtières qui reproduisent des décors de vacances, l’alimentation la plus transformée. Dans la navette qui nous ramène vers l’aéroport, un homme part visiter sa petite-fille à Boston. Il se plaint des prix, de la hausse des taxes sur l’essence, de ce qui lui en coûte pour immatriculer sa voiture, des amendes imposées à ceux qui ont transgressé les règles d’arrosage lors de la sécheresse des dernières années, des migrants illégaux…bien que…«certains sont corrects et entretiennent bien les parterres». Une fois le passager descendu de la navette, la jeune chauffeur ne décolère pas. Elle n’en peut plus de cette rengaine. L’argent, l’immigration, l’eau…La misère qui croît d’un côté, la richesse,  de l’autre. Deux mondes en parallèle…et des problèmes durables au cœur même de l’État qui a vu naître les grands mouvements de syndicalisation des travailleurs agricoles au XXe siècle.  Steinbeck et ses Raisins de la colère ne sont pas très loin. Lire la suite


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Un marché jaune soleil

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Ce petit marché de la Nouvelle-Angleterre en  serait à sa 248e année d’existence.  Il aurait vu le jour sur une base permanente après une courte période au cours de laquelle les marchands ambulants ont écoulé bleuets, coquillages et homards aux portes des maisons.

Après pas mal d’errance, on le trouve aujourd’hui tout près du centre-ville de Portland. Le Portland de l’état du Maine. Cette ville  qui se taille une belle réputation gourmande depuis quelques années. Grâce à ses restaurants, ses bars, ses commerces alimentaires de toutes sortes. Lire la suite


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Saison de récolte en Cappadoce

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DSCN0165Ce marché, que je vous propose de visiter, je l’ai en quelque sorte mérité. Parce qu’il a fallu le chercher pour le dénicher en Cappadoce. Istanbul nous a donné des étalages éclatants dans Kadikoy, un quartier situé du côté de l’Asie. Dans une rue étroite et fort achalandée, on trouvait quelques revendeurs. Les fruits et légumes étaient frais; c’est là que j’ai aperçu les bouquets de salicorne qu’on mange beaucoup en Turquie.

Mais pour trouver un « vrai marché », celui qu’on reconnaît partout parce qu’il regroupe des fermiers qui vendent directement leur récolte,  un marché qui reflète la récolte et le temps qu’il fait sur les champs, il a fallu demander et redemander. D’abord parce qu’on ne comprend pas pourquoi une touriste cherche à croiser des agriculteurs, encore moins ce qui la pousse à voir des étalages de légumes et de fruits! Un épicier m’a répondu qu’il en avait à vendre; l’hôtelier m’a emmenée  voir des fruits déshydratés, dont des papayes et des kiwis mais à force de parler, de questionner, j’ai trouvé. À une dizaine de kilomètres de Gorëme, dans le village d’Avanos, ce vendredi 2 octobre. Lire la suite


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De Sainte-Flavie à Buenos Aires, la pertinence des marchés fermiers

DSCN3906 Au cœur des villages et des petites villes comme dans celui des capitales et des grandes villes, je les visite. Et pas seulement ceux que l’on qualifie de touristiques mais aussi (et surtout) ces marchés de quartier, ces installations éphémères qui, quelques heures par semaine, se déploient dans un champ ou sur la rue pour permettre de faire des provisions. Il y en a partout. Et de plus en plus. J’ai visité le plus grand marché fermier des États-Unis, à Madison au Wisconsin. J’ai cherché et trouvé des agriculteurs en plein cœur de Washington, Dallas et Vancouver. J’ai questionné les vieux marchands européens, comme ces jeunes nord-américains qui se réapproprient le concept. J’y apprend une foule de choses sur les us et coutumes alimentaires, la relance de la production locale, le dynamisme des producteurs et l’engagement des mangeurs.

Récemment, on apprenait que Québec pense déménager son marché de producteurs dans un nouvel endroit «à animer». Le Marché du Vieux port qui, depuis 1640 vit au cœur même de Québec migrerait près du nouvel amphithéâtre. Les raisons évoquées pour justifier le déménagement sont nombreuses. La levée de boucliers immédiate chez les citoyens. Voici quelques pistes de réflexion autour de ce qui se passe ailleurs…

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La première règle pour l’implantation d’un marché? L’emplacement. Les trois premières? Lire la suite


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Madame Papin

imageOctobre 2014, nous nous préparons à partir en Argentine. En fouillant, je découvre Madame Papin. Avec un nom pareil, je m’interroge. J’envoie un premier courriel , curieuse du parcours de cette Argentine qui se porte à la défense des « papas en extinción », ( des pommes de terre en voie de disparition).  Elle me répond qu’elle ne parle ni français, ni anglais.
Le lendemain de notre arrivée à Buenos Aires, Gilles, le propriétaire du Petit Palais, le b&b où nous logeons, nous informe de la tenue du marché fermier.
Des auvents de toile rayée, une soixantaine de kiosques, le soleil, une grande place où manger. Des huiles, des fromages, (l’intérêt des Argentins pour le fromage artisanal vient à peine de commencer), du pain, des empañadas, une ou deux microbrasseries. Un beau marché contemporain avec ses plats préparés, ses aliments sans gluten, un lieu de rassemblement.

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