Quand on aime qu’un marché reflète la culture locale, Paloquemao nous comble. Au centre-ville de Bogota, sur un très grand espace, on brasse des affaires, pour sa consommation personnelle ou la revente.
Il est à des lieues de ce qu’on voit généralement quand on refait le décor pour accueillir des touristes. À Bogota, vous observez et partagez ce que vivent les Colombiens.
À la manière d’un souk aux multiples ruelles, on a du mal à s’orienter. On y trouve de tout: des ustensiles de cuisine…
…de quoi se guérir…
… des tonnes de pommes de terre et des poches de maïs; du prêt à manger et cette offre étonnante de fruits et légumes colombiens. Ici, plusieurs variétés d’avocats.
Et pour contrer le mauvais sort ou implorer la bienveillance divine: images pieuses, statues protectrices, bouquets d’aloès (qui ne font pas qu’apaiser les brûlures du corps) et bouquets séchés décorent les étals.
Le vendredi de la Semaine sainte, alors que la ville tournait au ralenti, quelques vendeurs, défiant l’autorité religieuse, vendaient un peu de légumes et de fruits à l’extérieur. Il est mal vu de commercer et de travailler ce jour-là. Au centre du marché, des centaines de personnes se pressaient chez les poissonniers pour trouver de quoi respecter les règles du carême. Le poisson est transporté depuis les océans, les rivières et les stations d’élevage pour être vendu congelé ou salé/séché comme ce bar qu’on a du mal à imaginer devenir un repas.
Le lendemain, samedi, la vie était revenue à la normale. L’activité reprenait.
Paloquemao remue. On circule à l’étroit dans plusieurs allées. Il y fait sombre, les odeurs ne sont pas toutes appétissantes mais il a cette très grande qualité de refléter la vie des gens et les manières de faire locales. Il n’uniformise pas la mise en marché des aliments. Ce sont les épiceries qui s’en chargent.
À l’extérieur, on décharge les fleurs par milliers. Elles seraient cueillies à quelques kilomètres de Bogota, dans «la Savana», une des grandes régions de production horticole. C’est dans l’obscurité de la nuit que commencent les échanges commerciaux. Au matin, on continue d’inspecter les bouquets, d’enlever les pétales un peu flétris en espérant vendre tout ce qu’on a cueilli.
Dedans comme dehors, Paloquemao c’est le marché des Bogotanais. Un lieu unique. La grande surface avant l’heure…
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