Nous venons de renouer avec les plaisirs du camping. Les étés passés, drôlement chargés, nous en avaient privés. Quel bonheur! Qui nous a fait nous demander pourquoi s’en être privés aussi longtemps…Bien sûr, il faisait beau. Et chaud. De jour comme de nuit.
Mais au-delà du temps qu’il fait, il y a ces repères à prendre rapidement; cette nature omniprésente; ce partage quasi intime avec des étrangers avec lesquels vous avez finalement beaucoup en commun. Des vacances quoi!
J’ai aussi retrouvé les «classiques» du Maine. Offerts partout, dans les «shacks» du cœur des villages autant que sur les quais où vous regardez rentrer les pêcheurs en attendant votre repas. Le homard à carapace molle cuit à la perfection et sa douceur subtile qui rappelle le crabe; les «lobsters rolls» qui rivalisent les uns avec les autres quant à la quantité de chair qu’ils contiennent; les chaudrées qui vous requinquent après la journée; toutes ces palourdes qui mériteraient plus que ce traitement à la friture. Et ces bleuets sauvages partout: sur les étals des marchés et supermarchés, intégrés aux tartes et pâtisseries de toutes sortes, aux bières de microbrasserie et aux cocktails.
Comme à l’habitude, j’ai cherché et visité tous les marchés fermiers possibles dont celui de la ferme Beech Hill, sur Mount Desert Island. Une ferme-école vouée à l’agriculture biologique. Les portes des réfrigérateurs et congélateurs chargés de viandes locales, de fromages de bufflone, de yogourts de brebis ou de chèvre, de boissons de toutes sortes s’ouvraient et se fermaient au rythme du passage des visiteurs. Un même mouvement, un même élan vers une nourriture moins transformée, privilégiant le rapport direct avec l’éleveur comme le maraîcher. Aujourd’hui, il est devenu facile d’acheter localement, presque partout. Et de faire des découvertes!
Nous nous sommes même amusés à une dégustation de concombres trouvés au marché de Portland. Le «Poona Kheera», à la pelure jaune et épaisse qu’il faut retirer. Qui m’a semblé contenir moins d’eau que les variétés traditionnelles, anglaises ou libanaises. Et cet autre petit concombre, qui serait originaire des Indes occidentales. Une merveille à dénicher pour le planter l’été prochain.
Et une fois que vous rentrez chez vous, sous l’abri de cuisine, vous n’avez qu’à transformer vos aliments. En prenant le temps puisque c’est ce que vous avez de mieux à faire.
Le grand air aurait-il pour propriété de magnifier les saveurs? C’est ce que je pense. La bicyclette, comme la randonnée creusent l’appétit. Le reste relève du bien-être que l’on éprouve à vivre dehors et du talent de votre amoureux à servir un de ses meilleurs risottos!
31 août 2016 à 14 h 29
Vous avez l’art de bien décrire les choses, les êtres, les sensations, d’attiser la curiosité. Je suis aussi une adepte du camping et épicurienne. C’est tout a fait compatible n’est-ce pas ? Le maine est comme vous dites une destination formidable pour les amoureux du plein air. Au mois d’août les étoiles filantes observées du haut des montagnes du Acadia State Park, les bleuets cueillis au gré des randonnées pédestres ou de vélo sont autant de beaux souvenirs que votre billet vient de rappeler a mémoire. Alors un gros merci pour vos textes et au plaisir de vous lire bientôt dans la revue Caribou.
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1 septembre 2016 à 9 h 00
Merci Mme. Crépeau. Grâce à votre message, je viens de découvrir votre boutique. J’en profite pour vous signaler que mon premier billet vient d’être publié dans Caribou à l’adresse suivante: http://cariboumag.com/Au plaisir!
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11 août 2016 à 16 h 10
Inspirant! Merci du partage… 😉
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